Les sensitivity readers, nouvelle censure ou gage de respect ?
mars 29, 2019
Que pensez vous de cela ?
Les sensitivity readers, nouvelle censure ou gage de respect ?
Source : https://www.actualitte.com/article/monde-edition/les-sensitivity-readers-nouvelle-censure-ou-gage-de-respect/93919?fbclid=IwAR3OQ0-alO8-4FZkqFdl__iwIq03ZkzSKJQbBik-e7AAsgNTMTme8Ayo90k
Ça devient un peu insupportable pour être honnête. Déjà qu’on ne peut plus écrire des personnages sans avoir à se justifier que non on est pas « … » Mais pour le bien de l’histoire, on a choisi un personnage comme ça.
En attendant aux USA ils ont des livres qui promeut la violence pour « éduquer » les enfants et ça ils remettent même pas en question.
🤮
Le concept est interessant si effectivement l’auteur choisit librement de prendre en compte ou pas les commentaires. C’est une façon d’instaurer un dialogue sur des clichés que nous véhiculons sans nous en rendre compte…
Nouvelle forme de censure d’une société trop policée … Les schémas qui sont à l œuvre dans les discriminations se déconstruisent autrement … Notamment par l éducation. Et en repensant les rayons jouets de nos enfants…
Insupportable! #francophonie!!
Contre, évidemment contre cette forme d’auto censure au nom d’un « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». On peut rencontrer des personnages affreux dans des romans, comme dans la vie. Ne lira-ton plus que des choses fades! Les attaques contre le culturel ne cessent de se présenter pour le limiter, cf ces jours-ci, contre une pièce de théâtre en France, une autre au Canada, des expositions…
Ouh la… Délicat ! Je me demande ce que les sensivity readers des romans de Zola auraient surligné, par exemple. Je n’ai pas d’opinion arrêtée, même si ma préférence va à des critiques littéraires, libres de commenter, dénoncer, mais a posteriori, plutôt qu’à ce qui s’apparente tout de même à une censure (saviez-vous que c’est parfois le cas pour les livres publiés sur iTunes d’Apple ?).
200% contre !
Ridicule!
C est idiot
Tout comme le fait par exemple davoir retiré des écoles américaines « ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » (To kill a Mockingbird) de Harper Lee car il contenait le mot « nègre »
La littérature est la forme d expression la plus libre ! A bas la censure, chaque mot compte dans un livre
C’est comme si on retirait du Stephen King des ventes car ça fait peur…
Le puritanisme américain!!!!
c’est vraiment très américain…cette forme d’hypocrisie pour montrer qu’on est bien comme il faut, mais qu’en fait, on n’en pense pas moins. Je viens juste d’écouter FH Désérable dans la Grande librairie qui raconte ses recherches sur Pielkieni cité par Romain Gary dans la Promesse de l’Aube. « Cette histoire est vraie puisque je l’ai inventée »disait je ne sais plus qui…Si un auteur blanc décide que son personnage métis se teint les cheveux en blond, quel besoin d’un sensitivity reader pour lui dire « oh, non, c’est pas bien! »…Et si c’est son choix! A la fin , la Littérature gagne toujours.
Vraiment ridicule. Plus ça va, plus mon sentiment envers les Américains devient fort et pas dans le bon sens.
Lamentable !!!
Et donc si le livre traite d’un protagoniste raciste ou homophobe , on élimine tout le livre ou on ne laisse que le prologue et l’épilogue?
Euh et c’est pas de la censure ? C’est du politiquement correct non? Il faut faire attention à tout c’est Big brother sans oser le nommer pour soi disant le confort des minorités… C’est choquant car ça masque ce qu’est aussi la société on est pas au pays des Bisounours et faire croire que c’est normal est ridicule. Personne est parfait tout le monde est un peu limite sur beaucoup de sujets, ne plus faire de livres jugés racistes ne va pas supprimer le racisme ..
Le bruit et la fureur de Faulkner aurait été censuré avec ça non ?
Autrefois, il y avait les livres certifiés bien-pensants par les curés. Les femmes, en particulier, devaient, selon eux être préservées des pensées impures. Cela me fait penser à ça.
Nul
Archi nul
Le problème majeur, c’est que l’art n’est pas censé être moral (une morale toute relative d’ailleurs, en fonction des sociétés et des civilisations : y a-t-il un auteur du passé, même du début du siècle, qui serait encore lisible aujourd’hui?) mais l’art a plutôt tendance à interroger la morale du temps dans lequel il s’inscrit. Il est fondamentalement subversif, ou du moins ambigu ; sinon quel intérêt de n’y trouver que du »convenable » ? Lire, ce n’est pas approuver : c’est soumettre une vision du monde à la critique de son diligent lecteur. C’est respecter son lecteur que de le laisser juge, et entièrement libre d’accepter cette représentation, ou de la rejeter, après examen. Le lecteur est un être intelligent, doué d’une éthique distincte de la morale sociétale, capable de jugement. Pourquoi l’infantiliser en guidant à ce point son regard ? C’est désarmer nos esprits critiques, quand la lecture peut justement nous apprendre à l’aiguiser. Lire, ce n’est pas toujours dire »oui ». C’est rencontrer la possibilité d’un dérangement, d’un trouble, voire d’un écoeurement. Ou d’un assentiment, d’une harmonie, d’une concorde d’esprits par delà l’écriture et le regard qui la saisit. Et les deux restent possibles, et enrichissent considérablement l’expérience humaniste de la lecture. Aussi, quel sens donnons nous au progrès si nous jetons un voile pudique, d’un geste dégoûté, sur le passé : cela veut il dire que nous, petits humains de 2019, nous avons atteint un absolu de morale qui nous permet de juger toute l’histoire et toute l’humanité à partir de nos normes éthiques ? Cela me semble bien présomptueux. Je n’encourage bien sûr pas à la subversion gratuite et à la provocation offensante. Néanmoins, garder un relativisme lucide me semble bon. Et puis ce genre de pratiques peut aboutir à des rejets systématiques et infondées, bien que je ne doute pas de leur origine vertueuse : je pense à cette représentation des Suppliantes à la Sorbonne annulée car on y a vu du Blackface, notion bien étrangère à l’Antiquité et à la tragédie grecque : ce genre de contresens risquerait de se multiplier si on ne réfléchit pas plus finement aux conditions d’interrogation de nos normes sociétales, dont l’histoire des hommes nous prouve qu’elles sont bien éphémères.
j’en ai déjà entendu parler et je suis carrément contre.